A.Pasteur (Primeur d’Aqui) : “Faire le lien entre producteurs et restaurateurs”

Comment est née l’idée de Primeur d’Aqui ?

J’ai derrière moi une expérience de vingt ans dans le secteur de la restauration. Je suis d’ailleurs fils de restaurateur et mon frère a lui aussi un établissement. Je connais par conséquent très bien cet univers et ses problématiques. Après cinq années passées à Paris avec ma compagne, nous avons décidé de revenir dans la région. L’idée de Primeur d’Aqui nous est venue assez naturellement. Je savais que les restaurateurs avaient un besoin et que de l’autre côté, les producteurs de fruits et légumes devaient parfois faire face à un phénomène de surproduction. Faire le lien entre les deux nous est apparu naturel.

Pourquoi avoir fait le choix d’intégrer la coopérative d’activité et d’emploi Perspectives, à Perpignan, qui déploie le modèle d’entrepreneur-salarié ?

Nous avons choisi, avec ma compagne, de nous lancer dans l’aventure tous les deux. En charge de la partie plus administrative de notre activité, c’est elle qui s’est rapprochée de Perspectives, dont le mode de fonctionnement nous convient très bien. Avant de pouvoir l’intégrer, nous avons été amenés à travailler de façon poussée sur notre modèle économique et nos perspectives de développement. Depuis maintenant deux ans, Perspectives nous offre un véritable accompagnement. C’est un modèle rassurant. Et nous avons autour de nous des gens qui nous boostent.

Comment fonctionne, concrètement, votre activité ?

Nous nous approvisionnons en fruits et légumes ultra-frais bios, cultivés en agroécologie sur sol vivant. Nous travaillons à ce jour avec une dizaine de producteurs, exclusivement locaux. Les restaurateurs – pour le moment une vingtaine, tous situés dans le département -, nous communiquent leurs pré-commandes pour toute la semaine et nous les livrons au jour le jour.

Vous avez un temps déployé une activité de livraison de paniers aux particuliers…

Tout à fait. L’an dernier, lorsque les restaurants étaient fermés, nous avons mis en place cette activité et avons par ailleurs fait les marchés. Mais nous nous sommes depuis recentrés sur notre activité de base, afin de ne pas nous éparpiller. Notre vraie cible, ce sont les restaurateurs. Nous allons d’ailleurs prochainement lancer une plateforme référençant les établissements qui travaillent avec nous, afin de les valoriser.

Quelles sont vos perspectives de développement ?

Nous allons bientôt commencer à livrer de premiers restaurateurs à Paris. Les professionnels de la capitale sont en effet très intéressés par les produits que nous pouvons leur proposer. Ce sont de nouveaux débouchés pour les producteurs locaux. Nous songeons par ailleurs à recruter, car la croissance est au rendez-vous !